La Commune de Chiché était traversée par une voie romaine reliant Poitiers à Nantes par la station gallo-romaine des cranières, près de Faye-l'Abbesse ; puis par la route de Thouars à Marans.
Cette dernière passait à proximité de la Motte de Chiché où a été découvert et fouillé un tumulus probablement carolingien. Le domaine du romain "Cassius" est devenu "Villa de Cassiacus" puis est apparu le nom "Cassicum" et enfin le village de Chiché est mentionné au Xème siècle.
En 1214, pendant la guerre franco-anglaise, le bourg, alors sous l'occupation des Plantagenêt, est livré aux flammes par Phillipe-Auguste en même temps que Bressuire. La même années, le château de Chiché accueille pour une nuit le roi Jean-Sans-Terre se dirigeant avec son armée vers l'Anjou. En 1558, pendant les Guerres de religion, l'église est incendiée par les protestants.
A la révolution, Chiché est pour quelques années chef-lieu d'un canton duquel dépendent Boismé, Faye-L'Abbesse et Saint-Sauveur-de-Givre-en-mai avant que ce canton soit réuni à celui de Bressuire. De nombreux habitants prenant parti pour les adversaires de la Révolution, le bourg subit la répression des troupes du général Westermann. Il est une nouvelle fois incendié le 1er juillet 1793.
Entre décembre 1793 et mars 1794, ce sont vingt-quatre chichéens et chichéennes qui sont condamnés à la guillotine. Une stèle près de l'église rappelle ces évenements. En 1794, entrant dans un dispositif pour cerner les Vendéens un camp retranché permettant de recevoir un millier de fantassins et cent cinquante cavaliers est installé à Chiché.
Des traces de ce camp demeurent près du lieu-dit Les Loges. Révolution et guerres de vendée ont éprouvé le Bocage. Incendies, pillages, réquisitions et pertes aux combats laissent la région en ruines, les champs en friche, le cheptel diminué des trois quarts et la population de moitié. Il faudra des années pour apaiser les haines nées de la guerre civile.
Durant la seconde guerre mondiale, Chiché fut occupé par les allemands pendant quatre ans.
Rénovation de l'église de Chiché - Octobre 2016
"Les artisans en charge du chantier ont découvert de nombreux impacts de balles de la guerre 39-45 sur les deux cadrans et sur le coq du monument.
Le mystère n'a pas été levé. Qui a bien pu tirer une cinquantaine de balles de guerre 39-45 sur les cadrans et le coq de l'église ?
François Mary, premier adjoint au maire de Chiché, en charge des bâtiments, a un début d'explication : « Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands avaient fait une coursive dans l'église. C'était pour eux un moyen, à 25 mètres de hauteur, de surveiller le secteur. Tous ces tirs ont-ils été de leur fait ou d'une riposte ? »"
Courrier de l'Ouest du lundi 24 Octobre 2016